Le 1er Août à la fête du livre de Saulieu, trouvé sur le stand d’un bouquiniste « Beylamour » d’André Pieyre De
Mandiargues (Jean-Jacques Pauvert 1965) sur notre gros et délicat ami « Dominique ». Petit livre rouge sur « De l’amour » d’Henri Beyle où je tire ceci :
« Autant que dans l’air ou dans le soleil d’avril, ne trouve-t-on pas élévation et renouveau dans la fréquentation d’un
esprit jeune, dans l’approche d’un jeune visage ? » Trop tard pour l’insérer dans mon « journal de mémoires » qui va sortir mi-octobre. La fin du tunnel financier et artistique de cet été
laborieux (dans tous les sens du terme).
Souvent (hélas), je médite cette question de Kafka : « N’avons pas bu un peu trop de vin ? »
A Bourg-en Bresse, devant la librairie du Théâtre, ce dialogue :
Elle : Vous êtes écrivain ?
Lui : Oui, et je suis aussi chanteur.
Elle : Vous passez à la télé ?
Lui : Non, vous voulez écouter une de mes chansons ?
Elle : Non, je n’ai pas le temps.
Je ne supporte pas l’oisiveté du couple, son côté bourgeois. La solitude m’aide à rester vivant.
J’aimerais lire des textes sauvages mais les écrivains ne sont-ils pas tous des auteurs domestiques ?
Je reste prostré derrière la beauté féminine.
Toute ma vie je serai moi aussi ce chercheur d’absolu :
« Je cherche à me rendre compte de cette passion dont tous les développements sincères ont un caractère de beauté. »
Stendhal
Cette pensée de Jacques Prévert pour finir ce journal de campagne : « L’étoffe des héros est un tissu de mensonges.
»
Jean Lenturlu