25 septembre 2008
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17:13
Je reviens aujourd’hui 25 septembre de l’imprimerie. En deux heures, les pages du livre et la couverture ont été imprimées devant mes yeux un peu inquiets puis
fascinés par cette étrange métamorphose.
Je suis reparti tout à l’heure de Saint-Just La Pendue avec un exemplaire non façonné, tout tiède et que je regarde curieusement du coin de l’œil, avec l’appréhension de le relire et de trouver une coquille…
Les mille exemplaires seront prêts dans une semaine environ.
Commencé notre saison de spectacles à Ville-La-Grand, à proximité de Genève, dans une médiathèque fort sympathique (les personnes qui l’animent, bibliothécaires et bénévoles) qui est situé « Place du porte-bonheur ». Nous ne pouvions pas rêver mieux comme présage artistique.
Les nouvelles chansons commencent à mûrir au fil des représentations et se patinent au son de ma voix. L’interprétation est une alchimie délicate qui parfois est douloureuse. Depuis le début des spectacles, une chanson me rejette comme une dulcinée ulcérée par mon manque de sincérité. Trop usé ou perte de sens, mon chant n’est plus comme Deleuze le définit : « un cri horizontal » mais un vague contour autour des mots d’Apollinaire. La mémoire n’y peut rien, elle ne pense pas sentimentalement et fait son travail mécanique. Ne pas oublier que chanter n’est pas une activité intellectuelle.
Jean Lenturlu
Je suis reparti tout à l’heure de Saint-Just La Pendue avec un exemplaire non façonné, tout tiède et que je regarde curieusement du coin de l’œil, avec l’appréhension de le relire et de trouver une coquille…
Les mille exemplaires seront prêts dans une semaine environ.
Commencé notre saison de spectacles à Ville-La-Grand, à proximité de Genève, dans une médiathèque fort sympathique (les personnes qui l’animent, bibliothécaires et bénévoles) qui est situé « Place du porte-bonheur ». Nous ne pouvions pas rêver mieux comme présage artistique.
Les nouvelles chansons commencent à mûrir au fil des représentations et se patinent au son de ma voix. L’interprétation est une alchimie délicate qui parfois est douloureuse. Depuis le début des spectacles, une chanson me rejette comme une dulcinée ulcérée par mon manque de sincérité. Trop usé ou perte de sens, mon chant n’est plus comme Deleuze le définit : « un cri horizontal » mais un vague contour autour des mots d’Apollinaire. La mémoire n’y peut rien, elle ne pense pas sentimentalement et fait son travail mécanique. Ne pas oublier que chanter n’est pas une activité intellectuelle.
Jean Lenturlu